"En 2021, près des trois-quarts des répondants du Baromètre Wimoov ignoraient ce qu’est une zone à faibles émissions (ZFE). En 2023, ils sont désormais 47 %* à savoir de quoi il s’agit, probablement grâce à une communication accrue dans les territoires concernés.
Pour autant, 73 % des répondants reconnaissent méconnaître les règles qui régissent la circulation au sein d’une ZFE. Les inégalités sociales sont patentes : les véhicules anciens et plus fortement émetteurs de particules fines sont surtout possédés par les catégories socioprofessionnelles défavorisées.
Les ZFE font l'actualité depuis maintenant plusieurs mois, soulevant des réactions très diverses, parfois positives car elles font partie des réponses à la préoccupation écologique des français sur le territoire. Mais aussi des réactions controversées, car les ZFE soulèvent de nombreuses questions, notamment pour les publics fragiles dans les zones plus reculées qui ne bénéficient d'aucune autre alternative pour se déplacer.
Changer de véhicule a un coût et pas des moindres et cette perspective peut soulever des frustrations sociales pour des populations qui se demandent véritablement comment elles vont avoir les moyens de s'inscrire dans cette transition. Les voitures chassées des agglomérations par la nouvelle réglementation seront mises en vente sur des plateformes de revente et rachetées à la campagne. Cela peut être une opportunité pour des gens qui ne pouvaient pas forcément se les payer. En revanche, cela ne correspond pas à l’objectif national de réduction de gaz à effet de serre. Il faut donc aussi des solutions spécifiques pour les campagnes.
Dans ce contexte, l’objectif pour la MACIF est d’apporter des solutions concrètes aux personnes impactées et d’accompagner les sociétaires les plus fragiles afin de limiter le nombre de personnes sans solution de mobilité face aux ZFE.
A la Macif nous avons pour habitude de dire qu'il faut trouver le bon équilibre entre économie/écologie et inclusion. Le tout technologique n'est pas toujours une solution car il peut créer de l'exclusion. Il faut passer de l'innovation technologique à l'innovation sociale. Par exemple, nous mettons en place des campagnes de pédagogie personnalisées auprès de nos assurés concernés par ces zones et leur proposons des offres et services qui répondent concrètement à leurs besoins (covoiturage, autopartage, Leasing, crédit mobilité etc). C'est nécessaire d'être dans une relation de proximité et de confiance lorsque ces personnes font face à une réalité qui peut remettre en question leur quotidien et les inquiéter."
(*Chiffres Baromètre Wimoov sous embargo au 19/09 à midi)