ETUDE MACIF - Viavoice Perceptions, constructions, imaginaires du politique chez les jeunes en France : 7 jeunes sur 10 méfiants envers les responsables politiques, mais 2 sur 3 convaincus de pouvoir changer la politique

Pour la  3ème fois, la Macif réunira le parlement des jeunes* en 2026. A cette occasion, elle livrera avec l’institut Viavoice une photographie inédite du rapport des jeunes à la politique. L’objectif n’est pas seulement de mesurer l’intérêt ou la participation, mais de comprendre comment les jeunes perçoivent la politique et fabriquent leurs opinions, quelles causes les mobilisent et quels leviers d’action – qu’ils soient institutionnels, médiatiques ou citoyens – leur paraissent réellement efficaces.

Réalisée auprès de 2 500 jeunes âgés de 12 à 30 ans, l’étude(1) révèle une génération traversée par la méfiance institutionnelle, mais animée par une forte conscience des enjeux collectifs et une volonté de transformation sociale et environnementale.


 

18 novembre 2025

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Une génération lucide, critique, mais déterminée à agir dans la confiance et le collectif

Le rapport des jeunes à leur environnement et à la politique est au cœur des interrogations, dans un contexte marqué par une participation électorale souvent fragile mais aussi par l’émergence de nouvelles formes d’engagement.

Alors que 70% des jeunes expriment une méfiance envers les responsables politiques, 64% estiment néanmoins que leur génération peut changer la politique. 

Une ambivalence qui illustre moins un désintérêt qu’une quête de nouveaux leviers d’action, hors des cadres et représentations traditionnels. 

Ces jeunes ne rejettent pas l’idée d’agir, ils veulent multiplier et réinventer les formes d’engagement : les réseaux sociaux (63% les jugent efficaces), le vote (63%),  l’engagement associatif (58%) par exemple. Ils veulent peser, mais autrement, en cherchant des espaces de dialogues plus authentiques et horizontaux. La légitimité de l’action passe donc moins par l’appareil politique que par la capacité à mobiliser et à visibiliser des causes dans l’espace public élargi.

L’étude met en évidence un profond besoin d’écoute et de reconnaissance : 

  • 23% souhaitent que les responsables politiques “pensent au peuple et écoutent la voix des citoyens”
  • 6% leur demandent “d’être honnêtes et de tenir leurs promesses”

Autant de messages qui résonnent avec les valeurs mutualistes portées par la Macif :


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“La Macif met la démocratie au cœur de l’entreprise. Son fonctionnement repose sur le principe “une personne, une voix”.   En 2024, près de 900 000 de nos sociétaires et adhérents ont voté pour élire les délégués qui les représentent. Plus globalement la Macif est une entreprise qui est et fait société.  C’est donc tout naturellement que nous nous sommes  mis  à l’écoute des voix qui s’expriment et parmi elles, celles fondamentales des jeunesses qui interrogent en profondeur leur rapport au politique et leur engagement dans la Cité. Nous serons heureux de porter l’approfondissement de ces travaux lors d’un futur 3ème Parlement de la jeunesse avec le CESE et nos partenaires ». Jean-Louis Grosse-Delasalle, Président de la Macif

 

Une défiance vis à vis du politique, mais une confiance persistante dans le collectif

L’intérêt pour la politique commence avant 18 ans pour plus de la moitié des répondants (54%), et participe à la construction de l’adulte en devenir. En d’autres termes les chiffres confirment que dans l'âge de la vie qu'est l'adolescence, où l'on construit son autonomie en faisant ses propres choix, l'intérêt pour la politique participe à cette construction de soi au même titre que les choix musicaux, d'orientation sexuelle etc.

Pour une majorité, les mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on parle de politique sont  “colère” (35%), “difficile” (33%), “ennui” (29%). Mais loin du cynisme, ce constat traduit un désir d’efficacité et de cohérence : la politique “traditionnelle” est jugée trop lente, déconnectée, ou “réservée à une élite”.

Ces chiffres révèlent ainsi une jeunesse politisée dans ses valeurs, mais désenchantée par ses représentants. On notera un rejet des responsables politiques.

L’indignation des jeunes concernent en majorité les « causes » sociales : 

  • 48% citent la pauvreté, la misère et les inégalités
  • 34% les violences physiques dans la société
  • 31% les discriminations (envers les femmes, les minorités)

Ces thématiques traduisent un puissant désir de justice et de cohésion collective.

Une jeunesse ancrée dans la réalité du quotidien

L’étude révèle enfin un contraste fort : les jeunes croient davantage aux acteurs de proximité qu’aux institutions nationales. 

Pour eux, les médias (67%), les marques (64%) et les influenceurs (60%) ont aujourd’hui plus de pouvoir de transformation que les responsables politiques (59%). 

Ces représentations du politique et de la politique dans nos jeunesses peuvent interroger les acteurs politiques et citoyens à réinterroger eux mêmes leurs dispositifs d’écoute et de participation pour faire mieux société ensemble. La Macif, assureur mutualiste, souhaite contribuer à ces recherches et actions.  

 

*Faire entendre la voix des jeunes

 

En tant qu’assureur et acteur responsable, la Macif s’est donnée comme ambition d’accompagner les jeunes sur le chemin de l’autonomie et de les aider à surmonter les difficultés, défis et fragilités qu’ils peuvent rencontrer. 

 

Et parce que les écouter c’est peut-être la meilleure façon de les comprendre et de les guider vers un avenir plus serein, la Macif s’associe en tant que partenaire majeur du Parlement des Jeunes.

 

 

(1) SONDAGE VIAVOICE POUR LA MACIF. Premier échantillon de 500 personnes, représentatif de la population âgée de 12 à 15 ans, résidant en France métropolitaine. Deuxième échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population âgée de 16 à 30 ans, résidant en France métropolitaine. Interviews effectuées en ligne du 1er au 17 septembre 2025.