[Imoca MACIF] Charlie Dalin, vainqueur impérial des 48h Azimut à bord de MACIF Santé Prévoyance

A toute allure et à toutes les allures

A moins de deux mois du départ du Vendée Globe, les 48 heures Azimut ont toute leur importance. Il s’agit de la dernière confrontation pour les IMOCA, qui plus est, sur un parcours de 450 milles, gorgé de chicanes et de bouées à contourner. De quoi valider les derniers choix techniques, observer la concurrence, se jauger en vitesse, en manœuvrabilité et en tests de voiles. Et pour Charlie Dalin, formé à l’excellence de la compétition en Figaro Bénéteau, la navigation au contact n’est que du plaisir pur. C’est simple : il adore ça !

Il a fallu aller chercher cette victoire tant le niveau de jeu se montre de plus en plus homogène entre les derniers foilers. Du portant à pleine vitesse sur une mer plate, du reaching dans un léger clapot, du près dans des petits airs… toutes les allures ont été engrangées avec ce souci permanent de donner le meilleur de soi-même. Avec 17 milles d’écart ce matin au large de l’archipel des Glénan sur ses camarades de jeu après un long bord de 70 milles au près, l’Imoca MACIF Santé Prévoyance a démontré sa capacité à performer et à son skipper de mettre un point d’honneur à parfaire sa navigation : sept virements de bord pour rejoindre la ligne d’arrivée, quand les poursuivants n’en ont fait que… quatre ! Le mantra de Charlie Dalin dans toute sa splendeur : ne jamais rien lâcher.

Les mots de Charlie à son arrivée au ponton de Lorient-La Base :

« C’est bien !  Ça va dans le bon sens après la victoire sur la New York – Vendée et avant le départ du Vendée Globe, c’est toujours bien de rajouter une victoire à notre palmarès. C’était très intense ! Cette course est toujours passionnante parce qu’elle nous permet de voir plein de choses. Il y a encore du travail, je ne peux pas m’empêcher de noter des choses, mais je suis vraiment content ! Ce parcours permet de comparer les bateaux dans beaucoup de conditions différentes en termes de force et d’angle. On révise nos gammes. »

« J’ai remarqué que nous allions vite au portant et au près. Je me souviens que tout petit, j’allais très fort au près en 420. J’aime ça, je ne sais pas pourquoi… Sur le dernier bord de portant, j’ai un peu déchiré au voile, donc les 70 milles au près en bâbord, j’avais un peu peur mais j’ai fait attention et j’ai réussi à réparer pour aller jusqu’au bout. Le près s’est bien passé globalement mais je suis également content de mes bords sur le grand portant : je suis passé où il fallait, j’ai bien réussi mon empannage avec un super angle de descente. Je me suis bien senti sur le bateau avec des vitesses incroyables… Le dernier près ce matin avant l’archipel des Glénan, il y avait 13 nœuds et j’allais à 20 nœuds à 70° du vent. Je suis impressionné par les vitesses. Je me dis tout le temps que c’est dingue ! A 80° du vent, j’arrive à dépasser les 30 nœuds. Ça bombarde ! Le bateau est mieux que le précédent. Nous allons plus vite tout le temps et en plus c’est plus confortable, donc c’est carton plein ! »

La course de MACIF Santé Prévoyance en chiffres :

Heure d’arrivée, samedi 14 septembre : 9h 14mn 32s
Temps de course : 1 jour 18h 14mn et 32s

Parcours théorique : 454,27 milles à la vitesse moyenne de 10,75 nœuds
Distance réellement parcourue : 596,77 milles à la vitesse moyenne de 14,13 nœuds

Pour rappel : Les 48 heures du Défi Azimut sont une boucle dans l’Atlantique, au départ et à l’arrivée de Lorient. La course est disputée en solo mais les skippers étaient accompagnés d’un mediaman chargé de faire des images du bord et d’un veilleur pour ne pas prendre de risque avant le Vendée Globe ! A bord de MACIF Santé Prévoyance, Charlie Dalin était donc accompagné de :  Ulysse David de l’équipe MACIF Santé Prévoyance (veilleur), et de Guillaume Gatefait (On Board Reporter)

Le retour d’expérience de Guillaume Gatefait à l’arrivée :

« Charlie est vraiment impressionnant de pugnacité. C’est dingue à quel point il se donne, il sait que chaque chose peut l’amener à la victoire. On a été vite sur le parcours, c’était super intéressant de voir cela ! Je retiens une belle expérience, c’était la première fois pour moi. Charlie a cette envie de bien faire, il est super concentré, même, quand il est agacé, ce sont des choses qu’il arrive à gérer. Il a dû dormir 6-8 heure sur 48h, et il passe beaucoup de temps à la table à cartes, constamment à regarde les autres et à réfléchir sur ce qu’il peut faire de mieux. Il est littéralement dans la régate et le placement. »

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