Nos territoires sont-ils prêts à déployer la mobilité automatisée partagée au service de leurs habitants ? La Communauté d'Intérêt Movin'On sur le Véhicule Automatisé, pilotée par la Macif, dévoile les résultats de son enquête auprès des acteurs locaux.

Cet état des lieux a pu être dressé grâce à la création de l'Indice de Préparation des Territoires, un outil novateur destiné à évaluer la capacité des collectivités locales à accueillir la mobilité automatisée sur leur route. Les élus et agents communautaires ont répondu à un questionnaire sur leur connaissance des véhicules automatisés, leurs infrastructures physiques et numériques existantes, leurs ressources disponibles, leurs besoins de mobilité, et leur intérêt pour les navettes automatisées. L’objectif étant de leur donner in fine, une vision claire de l'état de préparation de leur territoire à l’introduction de modes de transports électriques sans chauffeur et l’accès à des informations pour y parvenir.

Que révèle l'Indice de Préparation des Territoires ?

• Indice moyen de 45 sur 100, correspondant à une préparation intermédiaire.

• Répartition des intercommunalités par niveau de préparation :

  • 0 % en préparation initiale

  • 29 % en préparation modérée

  • 62 % en préparation intermédiaire

  • 8 % en préparation avancée

  • 1 % en préparation forte

Des conditions favorables déjà en place partout en France

Malgré une connaissance limitée du cadre légal et des technologies liées à la mobilité automatisée (score de 4,8/20), les intercommunalités expriment des besoins importants en transports publics (13,5/20) et un intérêt croissant pour les navettes automatisées (8,8/20). Les infrastructures physiques et numériques nécessitent des améliorations (7,8/20), notamment en milieu rural et périurbain, et les ressources humaines et financières varient selon les territoires (10,4/20).

Les territoires urbains plus préparés que les ruraux et périurbains

Les EPCI urbains affichent un indice de préparation plus élevé que les territoires ruraux et périurbains. Les métropoles urbaines atteignent un score de 61,1, tandis que les communautés de communes périurbaines sont à 40,9. Ces écarts s'expliquent par une meilleure connaissance du cadre légal et des infrastructures plus adaptées dans les zones urbaines.

Un intérêt motivé par les besoins en transport

Plus de 84 % des intercommunalités manifestent un intérêt pour la mobilité routière automatisée, témoignant d'une réelle volonté d'innover en matière de transport. Les besoins en transports publics, bien identifiés, constituent un levier pour l'adoption des navettes automatisées, à condition de combler les lacunes en information, ressources et infrastructures.

Vers un déploiement territorial inclusif et progressif appuyé par les acteurs public et privés

« Si demain, le véhicule automatisé permet de redonner de la mobilité à ceux qui en sont privés, de faire circuler les biens, de moins peser sur l’environnement et de recréer des liens entre le rural et l’urbain, alors ce sera une réelle avancée pour la société. Notre panorama montre qu’il reste un véritable effort de pédagogie et d’accompagnement à poursuivre. Relever ce défi ne sera possible que grâce à l’intelligence collective et à l’appui d’acteurs privés et publics pour accompagner chaque élu dans cette transition. »

Yann Arnaud, président du Conseil d’Orientation de la Communauté d’Intérêt Véhicule Automatisé Movin’On

Pour en savoir plus, retrouvez l'intégralité de l'enquête en PJ