[Imoca MACIF] Charlie Dalin : « Ça bataille sec et ce n’est pas fini ! »

Le scénario est singulier sur ce début de tour du monde en solitaire. Ce vendredi 15 novembre, la tête de flotte butte près de l’anticyclone des Açores, positionné très sud cette année. Après 1 500 milles parcourus, Charlie Dalin et ses proches concurrents ralentissent désormais dans une zone de vents faibles : un nouveau départ en ce 6e jour de course ! Le skipper de MACIF Santé Prévoyance a bien récupéré depuis les conditions rocambolesques (brusques sautes de vent 10 à 25 nœuds et des grains) dans le sud de Madère. Il a bien  rattrapé son retard. Le voilà frais et motivé pour attaquer cette zone à haut risque du point de vue de la compétition. « Là où il va falloir regarder les classements, c’est à la suite de cette zone de vents faibles qui va durer quelques jours, malheureusement, dans un endroit où normalement il y a du vent » confiait Charlie ce vendredi matin.

15 novembre 2024

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Retour sur la course      

Parti tambour battant dimanche dernier, rapidement en tête de course dans le golfe de Gascogne, au passage du cap Finisterre puis le long des côtes portugaises jusqu’à « l’île de l’éternel printemps », le skipper de MACIF Santé Prévoyance a ensuite probablement joué un peu de malchance. « Je suis vraiment content de mon golfe de Gascogne, moins du cap Finisterre, mais j’ai fait un bon tronçon depuis le sud du cap Finisterre jusqu’à Madère. En revanche, juste après Madère, je n’ai pas été très bon, pas très bien inspiré mais j’ai réussi à rattraper mon retard depuis, donc ça va ! » explique Charlie Dalin. Le Havrais de 40 ans n’a pas ménagé sa peine, enquillant plus de 20 empannages sans sourciller. Et sur un IMOCA, ce n’est pas rien ! (voir encadré). Charlie Dalin à la voix dynamique et heureuse ce vendredi matin d’autant que sur MACIF Santé Prévoyance, il n’y a aucune casse à déplorer. « Je suis gâté, je n’ai pas de souci technique. Juste le premier soir de course, j’ai posé un petit patch sur mon MH0 (grand gennaker, ndlr), il avait juste un point d’usure mais pas de trou. Le patch a bien tenu. J’ai aussi arraché un petit taquet qui tient mes bosses d’enrouleur, mais j’ai réparé » confie-t-il.

Des jours tactiques à venir    

Jean-Luc Nélias, team manager du projet MACIF Santé Prévoyance, l’avait parfaitement analysé avant le départ : « Ce ne sera pas une descente de l’Atlantique très rapide ». Preuve en est, ce vent de Nord pour 8 petits nœuds ne permet pas aux grands monocoques de 18 mètres de long d’affoler les compteurs. 12 nœuds de vitesse max, voire beaucoup moins pour certains, les alizés absents ne rendent pas la descente facile pour rejoindre le Pot-au-Noir. Alors, pour Charlie comme pour ses 9 camarades de jeu les plus proches, il va falloir se gratter la tête. Observation des nuages et du plan d’eau, réglages fins, concentration maximale sur la vitesse du bateau seront sans nul doute les clés pour sortir de ce marasme ambiant. « Dans les petits airs, il y a toujours des choses à faire, mais les fichiers ne sont pas d’accord, et ce qui est annoncé est très différent de la réalité. Ce sont des zones d’incertitudes, j’espère que je m’en sortirais bien » poursuit Charlie Dalin. Reste que le match est grandiose sur l’échiquier Atlantique !

Les mots de la mer de Charlie Dalin 

« Je me sens en plein forme ! On est à l’endroit où la température de l’air est la meilleure, ni trop froid ni trop chaud. J’arrive à vivre en t-shirt jour et nuit. J’ai réussi à bien dormir la nuit dernière. Nous allons rentrer dans une phase un peu pénible de vents faibles. En début de course, j’étais surtout en mode figariste. J’ai retrouvé tous les habitués du Figaro et on s’est fait une descente du golfe de Gascogne, un enroulé du cap Finisterre et un tronçon jusqu’à Madère ensemble, c’était super cool. Là, je suis bel et bien en mode Vendée Globe.

Il y avait deux options possibles pour rejoindre le Cap Vert : le long de l’Afrique ou par l’Ouest. Dans le groupe de tête, nous avons tous choisi l’Ouest. Maintenant, c’est parti, c’est engagé ! Et le vent commence à baisser. Il y a un gros niveau ! Tout à l’heure j’avais encore deux bateaux en visuel à l’AIS. Ça bataille sec et ce n’est pas fini !

Sinon, je suis parti avec un rhume que je traîne depuis le départ, et là, il commence à partir donc c’est une bonne nouvelle ! »

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