[Imoca MACIF Santé Prévoyance] Charlie Dalin impose son rythme sur The Transat CIC

Aux avant-postes depuis le départ de Lorient dimanche dernier, Charlie Dalin skipper de MACIF Santé Prévoyance, qui navigue pour la première fois à bord de son nouvel IMOCA en solitaire sur une transatlantique, a engrangé plus de la moitié du parcours vers New York sans lever le pied de l’accélérateur. Un début de course très tonique marqué par deux fronts successifs générant des vents forts et une mer déchaînée, dont Charlie Dalin ne retient que du positif sur le comportement de son bateau. Ce jeudi 2 mai, par 45 nœuds de vent portant, le skipper havrais confiait être un homme heureux et extrêmement concentré pour contenir ses adversaires.

2 mai 2024

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« Je vais bien, la fatigue commence à se faire sentir, mais on a eu une bonne journée dans la dorsale, ce fut une belle occasion de faire le tour du bateau et de se reposer. Nous avons des conditions ventées mais bonnes en termes de direction. Cela permet de tester pas mal de réglages différents qui seront utiles pour la suite. C’est super de batailler avec Yoann (Richomme), Paul (Meilhat), Sam (Davies) et les autres, cela fait du bien ! » raconte Charlie ce jeudi midi. Impatient de reprendre la course au large, lui qui n’avait pas couru depuis septembre dernier sur le Défi Azimut, le skipper de MACIF Santé Prévoyance, impose depuis 5 jours un rythme d’enfer sur la route menant à la statue de la Liberté. Il abordait pourtant cette course qualificative pour le Vendée Globe avec de la retenue, même si l’envie d’aller le plus vite possible le titillait : « Je suis plutôt en mode à fond que tranquille. Y aller tranquillement, c’est plus difficile à faire qu’à dire, ce n’est pas dans mon tempérament quand je suis en course » confie Charlie aujourd’hui. 


Grandes manœuvres à venir

Il a fallu rester solide et parfois serrer les dents pour parer les dépressions sur l’Atlantique Nord au près/reaching dans une grosse mer tandis que les abandons et soucis techniques balayaient la flotte des IMOCA sur cette première partie de course. « Nous avons rencontré 40 nœuds de vent, cela reste des conditions engagées même sur des bateaux conçus pour le tour du monde. Je prends beaucoup de plaisir, les trajectoires sont intéressantes, la gestion des systèmes météo est spéciale, car il faut penser avec deux coups d’avance. On ne pense pas qu’au prochain système mais à celui d’après, voire encore après. » explique Charlie qui, à la moindre occasion quand la mer le permet, affole les compteurs à 30 nœuds de vitesse. Ce jeudi, MACIF Santé Prévoyance, navigue bâbord amures par un puissant flux de sud-est, au portant dans des conditions très fortes. « Les 45 nœuds que nous avons eus ce matin ont été les conditions les plus dures depuis le départ. Heureusement que ce sont des vents portants, la mer est plus supportable. » souligne Charlie Dalin. La suite promet une météo moins dure mais largement éprouvante en termes de changements de voiles et de jeu tactique : « Nous devrions en finir avec le vent très fort, après ce sera plus cool je pense. On ne dépassera plus les 30 nœuds, mais il y aura beaucoup plus de manœuvres que sur la première partie de course, ce ne sera pas forcément plus reposant... » confie le Havrais.


MACIF Santé Prévoyance à la hauteur des espérances

« Le bateau réagit très bien dans toutes les conditions, que ce soit au reaching, au près, au portant. C’est un bateau qui a beaucoup de potentiel. Il est capable d’être performant dans des conditions différentes. J’ai l’impression que quand il va moins vite, c’est juste une question de réglage, c’est de ma faute pas la sienne » raconte Charlie ce midi, la voix claire et souriante. Cette course en solitaire tant attendue par le skipper et son équipe pour vérifier le bien-fondé des choix architecturaux et ergonomiques du nouvel IMOCA tient toutes ses promesses. Le « confort à bord » a largement été revisité, point clé de la lucidité du bonhomme et donc de la performance globale : « Je suis ravi de la configuration du bateau, notamment de la zone de vie à l’arrière pour dormir, manger, vivre, c’est juste très bien, cela marche parfaitement, et me change beaucoup par rapport à ce que j’avais avant. C’est une réussite, un véritable cocon et j’ai également beaucoup moins froid. » souligne Charlie Dalin. Il reste à parcourir devant l’étrave de MACIF Santé Prévoyance pour rejoindre New-York 1 600 milles très tactiques entre la gestion de la météo et des trajectoires, les choix de voiles, le brouillard aux abords de de Terre-Neuve, le trafic maritime… et la concurrence toujours plus intense que jamais !