[Skipper Macif / Solitaire du Figaro 2025] Charlotte Yven et Hugo Dhallenne, impatients de s’élancer sur une première étape corsée !

Une mise en jambes rythmée 

Cette première manche de 638 milles s’annonce relevée au point d’avoir fait l’objet ce vendredi d’un avenant réduisant le parcours de 35 milles qui mènera la flotte non pas au Fastnet comme prévu mais à travers la Manche pour 4 traversées entre les côtes normandes et anglaises. Après un départ dimanche dans un vent médium de sud-sud-ouest en baie de Seine, les conditions vont rapidement se durcir. Il faudra donc de surcroît composer avec les zones interdites (notamment le dispositif de séparation de trafic des Casquets), les courants puissants (jusqu’à 104 de coefficient à l’approche de Roscoff), et les multiples cailloux qui jalonnent le parcours. Bref : du près, beaucoup de mer, des embruns, de quoi solliciter d’emblée le physique et le matériel. « Les bateaux sont prêts, on commence à être dans le rythme… Ça commence à sentir le départ », confie Charlotte Yven. « Depuis une semaine, plusieurs systèmes dépressionnaires nous passent dessus. Dimanche, les conditions seront encore praticables, mais ça va aller crescendo dans la soirée et la journée de lundi, avec des conditions beaucoup plus musclées. »     

La force des skippers Macif : une préparation millimétrée

Pour les skippers Macif, ces derniers jours ont été consacrés aux ultimes réglages, à l’avitaillement et à l’étude des fichiers météo. Les préparateurs des deux Figaro Bénéteau 3 ont assuré le convoyage des bateaux jusqu’au Havre, permettant à Charlotte et Hugo de se concentrer. « Samedi est une journée importante : briefing organisation, étude de la météo, dernières vérifications à bord, choix des voiles, derniers réglages », détaille Charlotte Yven. « Au vu de la météo annoncée, on double-checke tout dans le bateau. On a la chance d’avoir des bateaux très bien préparés, mais on vérifie que tout est bien fixé, on ne laisse rien passer… » Même état d’esprit pour Hugo Dhallenne : « Nous sommes bien dans l’ambiance du départ ! On commence à regarder très précisément la météo. On s’est bien reposé, on a fait un peu de sport… et tout est chargé à bord. Après le départ, on aura une petite journée pour se mettre en condition avant que le vent monte fort. C’est bien d’avoir quelques heures d’adaptation avant de rentrer dans le dur. »

Bien gérer le grand et long match

Sur cette première étape, la clé sera de préserver le bateau tout en restant dans le bon tempo. « Le principal stress, c’est le matériel, préserver les voiles… Il faut penser qu’il y a deux belles étapes derrière cette première », explique Hugo, qui disputera sa 3^e Solitaire. « Mais en même temps, il ne faut pas perdre trop de terrain. Il faudra donc gérer les difficultés du parcours et dans le gros temps, ce sera la gestion du bonhomme et du bateau. » Charlotte ne cache pas son impatience de s’élancer pour la 5^e fois : « J’ai vraiment hâte ! Je n’aime pas trop la phase d’attente, j’ai hâte d’appareiller, d’être sur mon bateau, de m’élancer, de me mettre dans ma bulle. Les conditions fortes me stressaient quand j’ai démarré sur le circuit Figaro en 2021, aujourd’hui, avec de l’expérience acquise avec l’écurie Macif, je n’ai plus  aucune appréhension, je suis juste impatience d’y aller. »

Trois semaines de haute lutte

Entre Le Havre et Saint-Vaast-la-Hougue, en passant par Vigo en Espagne, la Solitaire du Figaro Paprec offrira cette année encore un terrain de jeu exigeant et imprévisible. Les deux skippers Macif abordent le rendez-vous avec ambition et sérénité, forts du travail effectué depuis le début de l’année. Tous deux savent que cette course est une épreuve d’endurance. « La Solitaire dure trois semaines : il ne faut pas s’enflammer dès la première étape », confie Hugo Dhallenne. « Il faudra rester raisonnable, mais sans se faire distancer. » Naviguer en bon marin tout en restant compétitif : tel sera l’adage à respecter sur cette première étape corsée. Estimation des arrivées à Roscoff : jeudi 11 septembre ! 

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