[Skipper Macif / Solitaire du Figaro 2025] L’ultime défi pour les skippers Macif sur la Solitaire du Figaro Paprec

Les 34 concurrents s’élanceront ce dimanche à 17h pour une dernière étape marathon entre Vigo et Saint-Vaast-la-Hougue de 612 milles… vent de face. Et le départ s’annonce tonique ! Arrivés tard jeudi soir à Vigo, les marins ont eu peu de temps pour récupérer, le final sera d’autant plus éprouvant. Et le chemin est jalonné de passages redoutés : cap Finisterre, golfe de Gascogne, mer d’Iroise et ses cailloux, avant le contournement de la presqu’île du Cotentin et ses violents courants. Autant de pièges où la lucidité et la fraîcheur physique feront la différence.

« On va partir au près, vent de nord, dans 20-25 nœuds et 3 mètres de houle. Lundi, ce sera encore 20-25 nœuds jusqu’à Sein, puis ça devrait se calmer un peu mercredi », décrit Hugo Dhallenne. Le skipper malouin confie, quelques heures avant le départ, ne pas vouloir se laisser enfermer par le classement : « Je veux faire une belle étape et on comptera les points après. Je veux naviguer l’esprit léger. »

Charlotte Yven, la toute dernière course sous les couleurs de Macif

Pour Charlotte, ce départ de Vigo en Espagne a une saveur particulière : « Ce sera ma dernière avec Macif, alors je me dis qu’il faut profiter à fond de cette opportunité. Ça me booste énormément, j’ai vraiment envie de bien faire. Je vais savourer jusqu’au tout dernier bord. » La météo ne fera pourtant aucun cadeau : « Pour cette 3^e et dernière étape, c’est du près, du près et encore du près ! Du départ jusqu’à l’arrivée, on aura le vent dans le nez », sourit Charlotte Yven. Forte de ses deux premières étapes particulièrement réussies (deux fois 3^e), la skipper aborde ce final avec enthousiasme : « Je suis contente que le travail paie. Ça remplit la jauge de confiance, donc je pars à bloc. » Avec 43 minutes de retard sur le leader, elle sait que tout reste jouable sur ce dernier round.

Pour tous les concurrents, l’arrivée tardive à Vigo a déjà réduit les réserves d’énergie : il faudra encaisser et rester lucide jusqu’à la ligne d’arrivée. Cette étape sacrera celui ou celle qui saura résister à la dureté des éléments tout en gardant la clairvoyance nécessaire pour choisir la bonne trajectoire. Et sur ce terrain-là, les deux skippers Macif ont de solides arguments.

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